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Joseph-Armand Bombardier

L’ingéniosité, c’est dans son ADN

De l’ingéniosité et du dépassement individuel de Joseph-Armand Bombardier est née une véritable force collective qui a mené, au fil des ans, à la création des entreprises Bombardier et BRP, devenues aujourd’hui des fleurons de l’industrie du transport partout dans le monde.

Le Musée de l’ingéniosité J. Armand Bombardier présente l’héritage que le célèbre inventeur a laissé à ses successeurs à travers les innovations, les métiers et les produits-phares offerts aujourd’hui par les entreprises Bombardier et BRP.

Biographie


1907-1925 : Enfance et adolescence

C’est à Valcourt, dans les Cantons-de-l’Est du Québec, au Canada, que Joseph-Armand Bombardier voit le jour le 16 avril 1907. Personne, dans ce paisible village agricole, ne se doute du destin exceptionnel réservé au nouveau-né.

Modèle réduit d’un tracteur, 1920

Joseph-Armand Bombardier, le jour de sa première communion à 9 ans, 1916

Jouets mécanisés

Enfant, Joseph-Armand fait preuve d’une remarquable curiosité pour tout ce qui est mécanique, s’amusant entre autres à démonter et à remonter divers mécanismes. Il a à peine 13 ans lorsqu’il fabrique un de ses premiers jouets mus par un mécanisme d’horlogerie : un modèle réduit de locomotive. Déjà, son souci d’esthétique l’amène à peindre l’objet avec grande minutie. Bientôt d’autres jouets mobiles, notamment des tracteurs et des bateaux, naissent de l’imagination débordante de Joseph-Armand et font le bonheur de ses frères, soeurs et amis.

L’esprit d’entreprise, qui plus tard mènera l’inventeur au succès commercial, se manifeste déjà à l’adolescence. En effet, pour financer ses achats de mécanismes d’horlogerie chez le bijoutier du village, Joseph-Armand utilise l’argent qu’on lui donne pour servir la messe à la paroisse.

Du rouet au canon

Rien n’échappe à la fièvre d’invention de Joseph-Armand. C’est ainsi qu’il construit un moteur à vapeur à l’aide de pièces provenant d’une vieille machine à coudre. Désireux de mettre ce nouvel appareil à l’essai, il obtient la permission de le monter sur le rouet de sa tante Marie. L’expérience réussit, à la joie de l’adolescent et au grand désarroi de la tante qui voit son rouet tourner de plus en plus vite.

Infatigable, Joseph-Armand convainc le vétérinaire Archambault, père de son ami Paul, de lui céder un fusil de calibre 12 hors d’usage. Heureux possesseur de la pièce, il raccourcit le canon, modifie le système de mise à feu, scie et polit la crosse et change la culasse. Il monte ensuite le nouvel engin sur des roues de métal. Une semaine plus tard, Joseph-Armand se rend chez Paul pour montrer le mini-canon. Il le fait détonner à l’aide de poudre noire, en présence du vétérinaire médusé.

Modèle réduit d’un canon, 1921

Joseph-Armand Bombardier à 14 ans, 1921

Véhicule 1922

Un engin infernal

Pour mettre à l’abri le moteur de sa propre voiture, que Joseph-Armand prend plaisir à défaire et à refaire, Alfred Bombardier donne à son fils le moteur d’une vieille voiture Ford modèle T jugé «irréparable». L’adolescent, secondé par son jeune frère Léopold, réussit malgré tout à le réparer. Il l’incorporera bientôt à un véhicule de sa conception.

Mais, il lui faudra attendre quelques mois pour le réaliser, car son père l’envoie, à l’âge de 14 ans, continuer ses études au Séminaire Saint-Charles-Borromée  de Sherbrooke, ville située à proximité de Valcourt. Alfred souhaite, en effet, que son aîné devienne prêtre, comme le veut alors la tradition solidement ancrée chez les familles francophones du Québec.

Tout ce qui semble insurmontable devient un défi à relever pour Joseph-Armand. Loin de son atelier de bricolage, le collégien a le temps de mijoter sa nouvelle idée. À son retour chez lui, pour les fêtes de Noël et du Nouvel An, il s’enferme dans l’atelier de son père et y trame une surprise avec son frère Léopold et quelques cousins.

La veille du jour de l’An, c’est avec stupeur qu’Alfred Bombardier voit surgir de son atelier un étrange traîneau propulsé par le moteur de la vieille voiture Ford, un véritable engin « infernal ». Léopold, assis à l’avant, manie la direction à l’aide de guidons en câble de coton. Joseph-Armand, debout à l’arrière, fait fonctionner le moteur. La propulsion est assurée par une hélice de sa fabrication.

L’inventeur, âgé seulement de 15 ans, vient de construire son premier véhicule pouvant circuler sur la neige. À sa sortie, l’engin suscite la surprise et l’émerveillement de tous. Cependant, Alfred Bombardier en ordonne le démantèlement immédiat, conscient des risques que pose l’hélice. Joseph-Armand obéit, mais dans son for intérieur, il est fier d’avoir fait fonctionner sa machine sur la neige.

Changement de cap

La curiosité intellectuelle de Joseph-Armand, son ingéniosité, le plaisir qu’il éprouve à bricoler des mécanismes et à réparer des moteurs témoignent déjà de la passion qui l’habite et le guidera tout au long de sa vie. Il poursuit ses études classiques au Séminaire, mais le coeur n’y est pas, car il sait qu’il ne sera ni prêtre, ni médecin, ni fermier, mais bien mécanicien.

À 17 ans, avec le consentement de son père, le jeune homme quitte le collège et part faire son apprentissage au Garage Gosselin à Stukely-Sud, au printemps 1924. Il part par la suite à Montréal où, en plus de travailler dans un garage, il suit des cours du soir en mécanique et électricité automobile. Il prend aussi des cours d’anglais et lit toutes les publications scientifiques et technologiques qui lui tombent sous la main.


1926-1938 : premiers succès

Joseph-Armand revient à Valcourt en 1926 pour ouvrir son propre garage. Son père lui consent un prêt, et sa famille l’aide à construire le bâtiment. Il n’a que 19 ans, mais son aptitude remarquable à trouver une solution à tout problème mécanique, qu’il s’agisse de moteurs d’automobiles, de bancs de scies ou de pompes agricoles, lui vaut rapidement une excellente réputation dans la région. Grâce à ses succès, le jeune homme est en mesure de rembourser le prêt paternel dès 1929.

Depuis sa jeunesse, il est surtout préoccupé par l’isolement dans lequel sont plongés les villages québécois en hiver. Cet isolement, qui freine les déplacements motorisés, rend son métier saisonnier. Aussi, mettant à profit son génie, Joseph-Armand Bombardier profite-t-il du repos forcé que lui impose l’enneigement pour, justement, chercher un moyen de le vaincre.

Garage Bombardier

Moteur à hélice, véhicule 1933

Recherches inlassables

Le défi consiste à concevoir un véhicule motorisé assez léger pour ne pas s’enfoncer dans la neige, et muni d’un moteur, d’une traction et d’une suspension adaptés à la consistance changeante de la neige. Pendant 10 ans, il se consacre au projet avec acharnement, souvent tard dans la nuit, et même le dimanche. Il multiplie les essais et les recherches, y laissant une grande partie de ses économies et s’attirant les railleries de son entourage quand il passe de demi-succès en échecs. Mais sa quête, intuitive et raisonnée, ignore les doutes et les sarcasmes. D’année en année, il développe divers prototypes en modifiant des automobiles.

Les moteurs d’automobiles sont trop lourds pour les véhicules légers qu’il souhaite réaliser. C’est pourquoi, en 1933, il va même jusqu’à fabriquer un moteur de 45 kilos, donc plus léger, lui permettant de développer des prototypes à une ou deux places. Ce moteur pose, cependant, des problèmes de surchauffe, et l’inventeur doit recourir de nouveau aux moteurs d’automobiles et revenir à la conception de véhicules plus lourds.

Au cours de l’hiver 1934, son fils Yvon meurt d’une péritonite à l’âge de deux ans, faute d’avoir pu être transporté à l’hôpital. Joseph-Armand aiguillonné par la douleur redouble d’efforts pour vaincre enfin l’isolement des campagnes enneigées. L’année suivante, il met au point une roue d’engrenage dentée, le barbotin fabriqué en bois et recouvert de caoutchouc, pour entraîner la chenille. Cette dernière est composée de deux bandes de caoutchouc reliées entre elles par des traverses d’acier. Ce système de barbotin-chenille révolutionnaire lui permet enfin de résoudre les problèmes de circulation sur la neige.

Véhicule 1935

Une autoneige B7 appartenant à la compagnie de crème glacée Perfection

Brevet et production

Le système de traction barbotin-chenille de 1935 est la première grande invention de Joseph-Armand Bombardier. Conscient de l’importance de sa découverte et bien au fait des lois du commerce, l’inventeur adresse une demande de brevet à Ottawa le 19 décembre 1936. Six mois plus tard, le 29 juin 1937, il reçoit une réponse affirmative du Bureau des brevets. C’est la joie : ses efforts sont enfin reconnus et tous ses rêves sont désormais accessibles.

Un choix difficile s’impose maintenant. Doit-il exploiter lui-même son brevet ou le vendre à gros prix à un fabricant d’automobiles? L’entrepreneur visionnaire opte pour l’exploitation à Valcourt et, du coup, se transforme en industriel. Le Garage Bombardier, agrandi et aménagé en usine de production, fonctionnera dorénavant toute l’année, donnant ainsi emplois et prospérité au village.

Les sept premières autoneiges de production sortent de la nouvelle usine à l’hiver 1936-1937. Elles portent la désignation B7, soit B pour Bombardier et 7 pour le nombre de passagers qu’elles peuvent accueillir. Ces véhicules connaissent un bon succès. L’inventeur cherche toujours à améliorer ses produits. Il constate qu’il y a accumulation de neige et de glace dans les roues à broches des véhicules. Pour remédier à ce problème, il met au point une presse qui produit des roues pleines, démontrant encore là sa capacité d’autosuffisance et son souci de la qualité du produit. Les premières autoneiges B7 équipées de roues pleines datent de 1940.

Joseph-Armand Bombardier et une autoneige B7, 1936

Promotion personnalisée

La production augmente en fonction de la demande au cours des années suivantes. Pour mousser cette demande, Joseph-Armand axe la promotion sur la démonstration. C’est ainsi qu’on le voit sillonner le Québec au volant de son autoneige B7, pour en faire connaître le potentiel. L’inventeur-entrepreneur fait ainsi preuve d’un vif sens du commerce.

Lors de ses tournées de promotions, Joseph-Armand prend bien soin de garer son autoneige B7 à proximité des bureaux de la presse locale des villes et des villages qu’il visite, s’assurant ainsi d’une publicité gratuite.


1939-1945 : Les années de guerre

Le succès de l’autoneige B7 est tel que, déjà en 1939, L’Auto-Neige Bombardier ne suffit plus à la demande. Une usine moderne d’une capacité annuelle de 200 véhicules est construite en 1940. Elle sera inaugurée le 29 janvier 1941 sous l’enseigne L’Auto-Neige Bombardier.

Deux autoneiges B12

Joseph-Armand Bombardier et une autoneige B1

Le Kaki

Le Mark I

Le Mark III

Naissance de l’autoneige B12

Au cours de 1941, Joseph-Armand met au point une nouvelle autoneige, désignée B12, qui fera l’objet d’un brevet d’invention le 23 juin 1942. D’une capacité de 12 passagers, cette autoneige présente un profil allongé qui lui donne une allure plus aérodynamique que celle de l’autoneige B7.

Dès sa sortie, l’autoneige B12 connaît un grand succès et les commandes se multiplient. Cet élan sera, cependant, freiné par l’entrée en guerre du Canada.

Véhicules militaires

Le rationnement du matériel et l’affectation de la main-d’oeuvre aux services militaires empêchent désormais Joseph-Armand de fabriquer des véhicules à des fins civiles. En réponse à une offre de service adressée au ministère des Munitions et des Approvisionnements, il se voit confier le mandat de mettre au point un prototype d’autoneige militaire pour le transport des troupes dans les zones d’opérations enneigées, notamment en Norvège.

En s’inspirant de l’autoneige B12, l’inventeur met au point, en quelques semaines, un prototype de véhicule nommé B1, dont certaines innovations techniques feront l’objet de demandes de brevet au Canada et aux États-Unis. Les Forces canadiennes passent une commande de 130 véhicules, livrables dans un délai de quatre mois.

L’usine de Valcourt étant trop petite pour réaliser la commande dans un si bref délai, Joseph-Armand s’installe dans une usine déjà existante à Montréal. Soucieux toutefois de préserver le gagne-pain de ses employés, il continue de fabriquer les pièces à Valcourt.

À la demande des autorités canadiennes, Joseph-Armand met au point, en 1943, un prototype de véhicule blindé à chenilles nommé Kaki. Des essais concluants, réalisés dans la région de Valcourt, permettent à l’inventeur de mettre au point la première d’une série d’autoneiges blindées, nommée Mark I (autoneige blindée), qui deviendra après modifications Mark II, aussi connu sous le nom anglais de Penguin, puis Mark III.

Plus de 1900 véhicules chenillés destinés à des fins militaires seront produits, d’après des concepts de Joseph-Armand Bombardier, entre 1942 et 1946. Par ailleurs, bien que restreinte en temps de guerre, la production d’autoneiges civiles se poursuit à modeste échelle à Valcourt, pour répondre aux besoins de détenteurs de permis spéciaux. Elle augmente même d’année en année, passant de 27 unités en 1942-1943 à 236 unités en 1945-1946.

La guerre terminée, Joseph-Armand Bombardier quitte Montréal pour revenir à Valcourt et assurer l’expansion future de son entreprise.

L'équipe de direction de L'Auto-Neige Bombardier Limitée se compose du fondateur et de ses collaborateurs de la première heure : ses frères Gérard, Alphonse-Raymond et Léopold ainsi que sa secrétaire Marie-Jeanne Dupaul

Incorporation de l’entreprise

En dépit de la guerre et de toutes ses restrictions, Joseph-Armand poursuit sans relâche ses recherches, ses essais et ses inventions. Il continue de déposer des demandes de brevet au Canada et aux États-Unis. Afin de mieux protéger ses droits d’exploitation et de faire bénéficier ses proches collaborateurs des réalisations de l’entreprise, il décide de donner un cadre légal à son exploitation. C’est ainsi que naît, le 10 juillet 1942, la société L’Auto-Neige Bombardier Limitée, dont le siège social est à Valcourt (Québec) et dont le capital autorisé est de 3000 actions.

Les difficultés et les contraintes de la guerre font ressortir chez Joseph-Armand Bombardier des qualités exceptionnelles : une grande aptitude à s’adapter aux circonstances les plus contrariantes, une capacité quasi inépuisable de travailler, un sens aigu de la responsabilité envers son village et une grande ouverture d’esprit devant les nouveaux horizons qui s’ouvrent. Cet homme remarquable a aussi la sagesse de s’entourer de gens dont la compétence assure le bon fonctionnement de son entreprise, ce qui lui permet de consacrer plus de temps à ses inventions.


1946-1948 : Essor d'après guerre

Dès 1946, L’Auto-Neige Bombardier Limitée s’engage dans une période des plus florissantes. La demande pour les autoneiges civiles reprend et se fait de plus en plus vive. L’usine de 1940 n’ayant pas la capacité suffisante pour y répondre, L’Auto-Neige Bombardier Limitée se dote en 1947 d’une usine de montage en série d’une capacité de 1000 véhicules, inspirée du modèle des chaînes de montage des usines Ford.

L’usine de L’Auto-Neige Bombardier Limitée

Autoneige B12 pour le transport du bois

Autoneige C18 pour le transport des écoliers

Avec la levée des restrictions de guerre, l’autoneige B12, mise en marché juste avant la guerre, connaît une grande popularité auprès de diverses clientèles, assurant ainsi la prospérité de l’entreprise. Entre 1942 et 1951, L’Auto-Neige Bombardier Limitée produit 2817 autoneiges B12.

Très polyvalente, l’autoneige B12 trouve preneurs dans plusieurs milieux et pour plusieurs applications : transport en commun, transport de matériaux, services de la poste, d’ambulance et de sauvetage, transport des missionnaires dans les régions éloignées du Grand Nord canadien. Elle sert aussi de véhicule de transport pour l’installation et l’entretien des lignes de transmission d’électricité et des lignes de téléphone et dans les sites de prospection et d’exploitation.

Un autre produit contribue à l’essor de L’Auto-Neige Bombardier Limitée dans les années d’après-guerre. Il s’agit d’une version élargie du modèle B12, l’autoneige C18, dotée d’une capacité de 18 passagers adultes. Cette dernière peut, d’ailleurs accueillir jusqu’à 25 écoliers répondant ainsi à un besoin spécifique, soit le transport hivernal des écoliers. Dite autoneige « scolaire », elle sera vendue à cette fin dans plusieurs régions du Québec et de l’Ontario.

En 1947-1948, l’entreprise de Joseph-Armand Bombardier réalise un chiffre d’affaires de 2,3 millions de dollars, soit dix fois supérieur à celui de 1942-1943. L’Auto-Neige Bombardier Limitée, avec des bénéfices de l’ordre de 324 000 dollars, a retrouvé la prospérité.


1949-1958 : Les véhicules industriels

Alors que tout laisse présager un bel avenir à L’Auto-Neige Bombardier Limitée, de nouvelles difficultés surgissent en 1948-1949. Un hiver peu neigeux et, plus néfaste encore, une politique du gouvernement québécois, qui prône le déneigement obligatoire de toutes les routes rurales, portent un dur coup au marché des autoneiges. En un an, les ventes de l’entreprise chutent de près de un million de dollars.

Ce qui aurait pu être une catastrophe pour d’autres se présente à Joseph-Armand Bombardier comme un défi. Pour assurer la survie de son entreprise et ne plus dépendre uniquement des véhicules conçus pour la neige, il devra créer de nouveaux engins et conquérir de nouveaux marchés.

Véhicule industriel BT

Autoneige de la Série R

TTA (Tractor Tracking Attachment)

Les tout-terrains

Dans un effort de diversification, Joseph-Armand entreprend alors une période de recherches intensives et variées pour créer des produits capables de prendre la relève des autoneiges. De nombreux prototypes, conçus pour braver toutes sortes de terrains, depuis la neige jusqu’à la boue des marécages et des tourbières, sont mis au point au centre expérimental que l’inventeur vient de faire construire dans le petit village de Kingsbury, à proximité de Valcourt. Le véhicule industriel BT (Bombardier Truck), issu de modifications de l’autoneige B12, trouve des applications dans l’industrie forestière locale. D’autres transformations, effectuées principalement à titre expérimental, donnent naissance au modèle C4, premier véhicule tout chenilles, et au modèle B5 doté à l’avant d’un système interchangeable de roues et de patins.

Ces véhicules favorisent l’avancement des recherches de l’inventeur et mènent plus tard à la mise au point de véhicules qui connaîtront de bons succès commerciaux. Ainsi, la Série R, composée de véhicules dotés à l’avant d’un système interchangeable de roues et de skis, donc capables de circuler tant sur l’asphalte que sur la neige, se vend bien et assure la survie et la prospérité de L’Auto-Neige Bombardier Limitée au cours des années 1950.

Toutefois, la relance de l’entreprise s’amorce véritablement avec la mise en marché d’un mécanisme de traction, le TTA (Tractor Tracking Attachment), que Joseph-Armand Bombardier perfectionne à partir d’un concept de son frère Gérard. Ce dispositif améliore la capacité de traction des tracteurs dans les terrains boueux et marécageux et sera vendu par milliers à des fabricants de tracteurs en Amérique du Nord, en Europe et en Amérique du Sud. Des brevets d’invention seront accordés à L’Auto-Neige Bombardier Limitée pour le TTA, au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Le vulcanisateur

Le tracteur Muskeg† utilisé dans les opérations de pose d'un pipeline en Écosse

Le Muskeg† au Sahara

Le tracteur Muskeg† servant de véhicule lors de l'expédition de sir Vivian Fuchs en Antarctique

Le tracteur Muskeg† Carrier HDW, dérivé du tracteur Muskeg†, est équipé d'une plateforme et d'un treuil pour le chargement des cordes de bois en forêt

Tracteur J5

Nouvelles découvertes

En 1952, insatisfait de la qualité et du prix des pièces de caoutchouc qu’il trouve sur le marché, Joseph-Armand décide d’en produire lui-même à partir de la matière brute. Pour réaliser cette production, Germain Bombardier, fils aîné de Joseph-Armand, fonde avec l’aide de son père, Rockland Accessories Ltd. Installée à Kingsbury, l’usine ouvre en 1953 avec le mandat de fabriquer toutes les pièces de caoutchouc nécessaires à L’Auto-Neige Bombardier Limitée. Rockland Acessories Ltd. devient la première filiale de L’Auto-Neige Bombardier Limitée en 1956.

L’entrepreneur est également conscient que la chenille de ses véhicules pose des problèmes de fiabilité, car elle comporte des boulons de jonction qui en affaiblissent la résistance. En réponse à ses demandes maintes fois réitérées, ses fournisseurs se disent incapables de fabriquer la courroie continue qu’il désire. Pour lui, l’impossible est inacceptable; il fabriquera ses propres chenilles.

Son ingéniosité intervient de nouveau lorsqu’il met au point et fait breveter un nouveau procédé de vulcanisation lui permettant de produire la chenille sans fin dont il a besoin. Parallèlement, Joseph-Armand réussit à fabriquer un barbotin tout en caoutchouc, incassable et indéformable. Grâce à ces deux découvertes majeures, il pourra mettre sur le marché des véhicules plus fiables et plus performants.

Le célèbre tracteur Muskeg†

De tous les véhicules produits à l’usine de Valcourt, dans les années 1950, le tracteur Muskeg† est celui que Joseph-Armand Bombardier considère, à l’époque, comme sa plus grande réussite. Ce tracteur se démarque, en effet, par sa faible pression au sol. Cette caractéristique lui donne accès particulièrement aux terrains marécageux, d’où son nom qui signifie marécage en amérindien.

Le tracteur Muskeg† est un tracteur tout chenilles passe-partout. Sorti des usines de Valcourt en 1953, il remporte un grand succès commercial, car il répond à de multiples besoins de travaux et de transport en terrains difficiles. On l’utilisera autant dans les Alpes pour transporter des skieurs que dans le Sahara pour dégager des routes. En versions modifiées, le tracteur Muskeg† se vend encore aujourd’hui dans tous les coins du monde.

La mise en marché, en 1955, du tracteur J5, premier véhicule chenillé conçu spécifiquement pour l’exploitation forestière, se traduit par un autre succès commercial. Équipé d’une pelle à l’avant, ce véhicule devient, peu après, le populaire tracteur SW† qui sert au déneigement des trottoirs. Il fait, encore aujourd’hui, partie du paysage d’hiver dans les villes et les villages du nord de l’Amérique.

La débusqueuse VFB, aussi appelée « bûcheron d'acier », est utilisée pour la coupe des arbres dans les sites d'exploitation forestière

Autres défis

Joseph-Armand Bombardier s’intéresse particulièrement à la forêt et à son exploitation. Il a déjà mis au point des véhicules conçus spécifiquement pour le  transport du bois, mais il entrevoit de nombreuses autres applications mécanisées susceptibles d’améliorer la productivité de l’industrie forestière. Les machines qui hantent son imagination pourraient, par exemple, couper des arbres, les ébrancher et les débiter en longueur, charger des billots sur la plateforme d’un transporteur et réduire les branches en copeaux. Deux de ces machines, la débusqueuse VFB et l’ébrancheuse BPU, voient le jour et font l’objet de brevets.

L’intense activité que connaît l’entreprise de Valcourt, dans les années 1950, tient à la personnalité même de son fondateur, personnalité qui se caractérise par un heureux mélange de ténacité, d’ingéniosité, de clairvoyance, d’audace et de recherche d’autonomie.


1959-1964 : La motoneige Ski-Doo®

À la fin des années 1950, l’entreprise de Valcourt est redevenue très prospère, comme en témoignent ses ventes de 3,5 millions de dollars et ses bénéfices de l’ordre de 850 000 dollars en 1958-1959. La période qui commence alors donnera le jour à la plus importante invention de Joseph-Armand Bombardier. Il s’agit, bien sûr, de l’invention de la motoneige, commercialisée sous la marque Ski-Doo®. D’abord connues sous le nom Ski-Dog pour les premiers exemplaires, les motoneiges ont ensuite pris le nom Ski-Doo®. Plusieurs hypothèses existent quant au changement de nom, mais aucune n’est fondée. Cette invention marquera la concrétisation d’un rêve de jeunesse et aura une profonde influence sur la prospérité et l’avenir de L’Auto-Neige Bombardier Limitée.

Prototype 1958

Une autoneige « miniature »

Si Joseph-Armand peut enfin mettre au point le véhicule léger et individuel dont il a toujours rêvé, c’est grâce en partie à l’arrivée de moteurs commerciaux plus légers et grâce aussi à l’utilisation d’une chenille sans fin révolutionnaire, conçue et brevetée par son fils Germain au centre d’essais de Kingsbury.

Avec ses proches collaborateurs, il crée, fin 1958, le prototype d’une autoneige « miniature » qui ne portepas encore le nomde motoneige. Pour compléter les essais pratiques réalisés à l’hiver de 1958-1959, dans la région de Valcourt, Joseph-Armand se rend en avril chez son ami Maurice Ouimet, oblat de Marie-Immaculée et missionnaire auprès des amérindiens Ojibway à Lansdowne House, dans le Nord ontarien. Il compte y faire essayer son petit véhicule par les autochtones. Fascinés par ce petit engin, ceux-ci l’essaient inlassablement pendant trois jours. Satisfait des résultats, Joseph-Armand fait cadeau du véhicule au père Ouimet, et rentre à Valcourt pour donner suite au projet.

Le premier modèle de motoneige Ski-Doo®, commercialisé en 1959-1960, est équipé de skis de bois et d'une suspension avant à ressorts hélicoïdaux et de deux bogies articulés à l’arrière. Il est doté d'une chenille tout caoutchouc renforcie de tiges d’acier et d'un embrayage à poulies à diamètre variable. Mû par un moteur à quatre temps Kohler†, il peut atteindre une vitesse maximale de 40 kilomètres à l'heure.

Production et commercialisation

La production en série de la motoneige Ski-Doo® commence à l’automne de 1959. Dès sa sortie, le véhicule trouve une clientèle auprès des missionnaires, des trappeurs, des prospecteurs, des arpenteurs et d’autres personnes appelées à se déplacer sur les neiges des régions isolées. Mais la petite machine de 900 dollars remporte également un grand succès auprès des sportifs et des amateurs de randonnée, ce qui lui vaudra, en fait, son immense popularité dans les années à venir.

Après un départ modeste, la demande s’accentue d’année en année, à mesure que s’organisent la promotion et le réseau de vente. De 225 unités en 1959-1960, la production passe à 250 pour les modèles de 1960-1961, puis à 1200 pour ceux de 1961-1962, à 2500 pour ceux de 1962-1963 et à 8352 pour ceux de 1963-1964, entraînant de nombreux agrandissements aux installations de Valcourt.

En 1963, toujours soucieux d’assurer à son entreprise la plus grande autosuffisance possible, Joseph-Armand Bombardier crée, à Roxton Falls, près de Valcourt, une deuxième filiale, Roski Ltée, pour la fabrication des composantes en fibre de verre qui entrent dans les capots de ses motoneiges.

Joseph-Armand Bombardier, Chevalier de Colomb

Joseph-Armand Bombardier aux commandes de son avion

Rêves interrompus

Joseph-Armand Bombardier ne verra que les signes avant-coureurs de l’essor phénoménal de la motoneige. Son décès, le 18 février 1964, à l’âge de 56 ans, vient en effet mettre fin à une vie heureuse et bien remplie. Avec lui disparaît un inventeur de génie et un entrepreneur remarquable. Dans une lettre émouvante qu’il laisse à ses enfants, il les enjoint de poursuivre son oeuvre. Le succès de la société Bombardier Inc. et la mission humanitaire et sociale de la Fondation J. Armand Bombardier confirment qu’il avait raison de leur faire confiance.

Citoyen modèle

Le succès n’affecte en rien le comportement du citoyen modèle, Joseph-Armand Bombardier, très attaché à son village. Il recrute sa main-d’oeuvre à Valcourt.  Respectueux du rythme de vie de la région, il s’y adapte, permettant par exemple aux fermiers de travailler à l’usine l’hiver et de s’occuper de leur ferme l’été. Exigeant pour lui-même, il demande le meilleur de ses employés, ce qui a pour effet d’accroître leur fierté et leur sentiment d’appartenance.

Joseph-Armand prend activement part à la vie communautaire de son village, Valcourt. Il y est conseiller municipal. Il y fonde le conseil 3207 des Chevaliers de Colomb de Valcourt. On lui décerne le titre de Chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand pour son appui aux oeuvres de l’Église.

Passionné de musique, il est membre de la chorale paroissiale et passe de beaux moments, le dimanche, à chanter avec ses enfants qu’il accompagne au piano. Son amour de la musique l’amène à promouvoir et à financer la mise sur pied d’une harmonie à Valcourt. De même, conscient de l’importance de l’éducation, il encourage des jeunes à poursuivre leurs études et leur en fournit les moyens.

En dépit de son besoin de s’isoler pour rêver, cogiter, concevoir, inventer, mettre au point et tester, Joseph-Armand Bombardier sera toujours très accessible à son entourage. Qu’il s’agisse de sa famille, de ses amis, de ses employés ou de ses concitoyens, il demeure à l’écoute, prêt à épauler, seconder ou conseiller.

Ses loisirs, notamment la chasse et la pêche, le rapprochent de la nature qu’il aime, et plus particulièrement de la forêt dont il a maintes fois parcouru les sentiers lors des essais de ses véhicules.

Il s’évade aussi aux commandes de l’avion qu’il a acheté et appris à piloter, rêvant peut-être d’explorer les voies du transport aérien.

Généalogie

Léon Bombardier

Octave Bombardier

Le premier Bombardier qui vient s’établir en Nouvelle-France se nomme André. Né en 1679, à Lille en France, il arrive au pays vers 1700 comme soldat de la Compagnie d’Aloigny. Sa carrière militaire très active lui vaut le surnom de « Passe Partout ». Il participe notamment à la fondation de la ville de Détroit aux États-Unis. Il y vit avec Marguerite Demers, qu’il avait épousée à Montréal le 12 juin 1706. C’est aussi à Détroit que naissent ses deux premiers fils. À l’automne 1711, André revient en Nouvelle-France pour s’établir définitivement, avec sa femme, à Pointe-aux-Trembles dans la région montréalaise.

Mariage d’Alfred Bombardier et d’Anna Gravel

Mariage de Joseph-Armand Bombardier et de Yvonne Labrecque

Ci-dessous, la généalogie, de père en fils, des Bombardier depuis le premier arrivé en Nouvelle-France jusqu’à Joseph-Armand Bombardier, selon leur date de mariage.

À titre posthume, Joseph‑Armand Bombardier reçoit maints témoignages de respect, d’admiration et de reconnaissance provenant de diverses associations, institutions ou organismes qui veulent rendre hommage au génie de l’homme et de son oeuvre.

Consulter

Brevets

Vous trouverez ci-dessous la liste des brevets obtenus par Joseph-Armand Bombardier. Les titres sont écrits comme ils apparaissent sur les brevets.


Auto-chenilles pour la neige - No. 367104

Date du brevet : 1937/06/29
Date de la demande : 1936/12/21
Titre du brevet : auto-chenilles pour la neige
No. du brevet : 367104
Origine : Canada


Véhicule à chenille - No 405584

Date du brevet : 1942/06/23
Date de la demande : 1941/04/24
Titre du brevet : véhicule à chenille
No. du brevet : 405584
Origine : Canada


Véhicule à chenille - No 410471

Date du brevet : 1943/02/09
Date de la demande : 1942/03/30
Titre du brevet : véhicule à chenille
No. du brevet : 410471
Origine : Canada


Chain tread - No 2346351

Date du brevet : 1944/04/11
Date de la demande : 1942/07/06
Titre du brevet : chain tread
No. du brevet : 2346351
Origine : États-Unis


Ski suspensions - No 419642

Date du brevet : 1944/04/18
Date de la demande : 1943/07/03
Titre du brevet : ski suspensions
No. du brevet : 419642
Origine : Canada


Ski suspensions - No 2343526

Date du brevet : 1944/03/07
Date de la demande : 1943/07/10
Titre du brevet : ski suspensions
No. du brevet : 2343526
Origine : États-Unis


Wheel mountings - No 421051

Date du brevet : 1944/06/27
Date de la demande : 1942/10/07
Titre du brevet : wheel mountings
No. du brevet : 421051
Origine : Canada


Wheel mountings - No 2367751

Date du brevet : 1945/01/23
Date de la demande : 1942/10/15
Titre du brevet : wheel mountings
No. du brevet : 2367751
Origine : États-Unis


Traction devices - No 422405
brevet

Date du brevet : 1944/09/05
Date de la demande : 1943/07/03
Titre du brevet : traction devices
No. du brevet : 422405
Origine : Canada


Traction devices - No 2355266
2355266

Date du brevet : 1944/08/08
Date de la demande : 1943/07/10
Titre du brevet : traction devices
No. du brevet : 2355266
Origine : États-Unis


Vehicle spring suspensions - No 422404
422404

Date du brevet : 1944/09/05
Date de la demande : 1943/07/03
Titre du brevet : vehicle spring suspensions
No. du brevet : 422404
Origine : Canada


Vehicle spring suspensions - No 2367456
2367456

Date du brevet : 1945/01/16
Date de la demande : 1943/07/10
Titre du brevet : vehicle spring suspensions
No. du brevet : 2367456
Origine : États-Unis


Sprocket wheels - No 428317
428317

Date du brevet : 1945/06/26
Date de la demande : 1943/07/03
Titre du brevet : sprocket wheels
No. du brevet : 428317
Origine : Canada


Sprocket wheels - No 2374644
2374644

Date du brevet : 1945/05/01
Date de la demande : 1943/07/10
Titre du brevet : sprocket wheels
No. du brevet : 2374644
Origine : États-Unis


Vehicle track - No 437969
437969

Date du brevet : 1946/11/19
Date de la demande : 1945/05/14
Titre du brevet : vehicle track
No. du brevet : 437969
Origine : Canada


Snow removing apparatus - No 440193

Date du brevet : 1947/03/18
Date de la demande : 1945/05/14
Titre du brevet : snow removing apparatus
No. du brevet : 440193
Origine : Canada


Improvements in endless track vehicles - No 679896

Date du brevet : 1952/09/24
Date de la demande : 1950/11/01
Titre du brevet : improvements in endless track vehicles
No. du brevet : 679896
Origine : Royaume-Uni


Endless track for vehicles - No 687438

Date du brevet : 1953/02/11
Date de la demande : 1950/11/01
Titre du brevet : endless track for vehicles
No. du brevet : 687438
Origine : Royaume-Uni


Improvement in endless tracked tractors - No 773972

Date du brevet : 1957/05/01
Date de la demande : 1952/11/19
Titre du brevet : Improvement in endless tracked tractors
No. du brevet : 773972
Origine : Royaume-Uni


Traction devices - No 478066

Date du brevet : 1951/10/30
Date de la demande :
Titre du brevet : traction devices
No. du brevet : 478066
Origine : Canada


Tractor unit - No 486645

Date du brevet : 1952/09/23
Date de la demande :
Titre du brevet : tractor unit
No. du brevet : 486645
Origine : Canada


Tractor unit - No 2587813

Date du brevet : 1952/03/04
Date de la demande : 1949/12/15
Titre du brevet : tractor unit
No. du brevet : 2587813
Origine : États-Unis


Auxiliary axle assembly for tractors - No 483846

Date du brevet : 1952/06/10
Date de la demande : 1949/04/06
Titre du brevet : auxiliary axle assembly for tractors
No. du brevet : 483846
Origine : Canada


Tensioning device for tractors - No 501968

Date du brevet : 1954/05/04
Date de la demande :
Titre du brevet : tensioning device for tractors
No. du brevet : 501968
Origine : Canada


Tensioning device for tractors - No 2654639

Date du brevet : 1953/10/06
Date de la demande : 1952/11/24
Titre du brevet : tensioning device for tractors
No. du brevet : 2654639
Origine : États-Unis


Vulcanizing apparatus - No 527713

Date du brevet : 1956/07/17
Date de la demande : 1953/05/16
Titre du brevet : vulcanizing apparatus
No. du brevet : 527713
Origine : Canada


Vulcanizing apparatus - No 2659101

Date du brevet : 1953/11/17
Date de la demande : 1952/05/19
Titre du brevet : vulcanizing apparatus
No. du brevet : 2659101
Origine : États-Unis


Sprocket wheel - No 521164

Date du brevet : 1956/01/31
Date de la demande :
Titre du brevet : sprocket wheel
No. du brevet : 521164
Origine : Canada


Sprocket wheel - No 2721485

Date du brevet : 1955/10/25
Date de la demande : 1953/04/22
Titre du brevet : sprocket wheel
No. du brevet : 2721485
Origine : États-Unis


Autoneige miniature - No 602601

Date du brevet : 1960/08/02
Date de la demande :
Titre du brevet : autoneige miniature
No. du brevet : 602601
Origine : Canada


Endless track vehicle - No 3023824

Date du brevet : 1962/03/06
Date de la demande : 1960/06/20
Titre du brevet : endless track vehicle
No. du brevet : 3023824
Origine : États-Unis


Méchanisme de retenu d'arbre sur véhicule - No 617529

Date du brevet : 1961/04/04
Date de la demande : 1959/12/12
Titre du brevet : méchanisme de retenu d’arbre sur véhicule
No. du brevet : 617529
Origine : Canada


Tree holding means for motor vehicule - No 3008731

Date du brevet : 1961/11/14
Date de la demande : 1960/12/09
Titre du brevet : tree holding means for motor vehicule
No. du brevet : 3008731
Origine : États-Unis


Mâchoires pour appareil à ébrancher les arbres - No 620519

Date du brevet : 1961/05/23
Date de la demande : 1959/06/13
Titre du brevet : mâchoires pour appareil à ébrancher les arbres
No. du brevet : 620519
Origine : Canada


Tree delimbing jaws - No 2989097

Date du brevet : 1961/06/20
Date de la demande : 1960/07/26
Titre du brevet : tree delimbing jaws
No. du brevet : 2989097
Origine : États-Unis


Machine pour couper, charger et transporter les arbres - No 621783

Date du brevet : 1961/06/13
Date de la demande : 1959/12/15
Titre du brevet : machine pour couper, charger et transporter les arbres
No. du brevet : 621783
Origine : Canada


Motor vehicle for cutting, loading and transporting trees - No 3074447

Date du brevet : 1963/01/22
Date de la demande : 1961/04/17
Titre du brevet : motor vehicle for cutting, loading and transporting trees
No. du brevet : 3074447
Origine : États-Unis


Machine à ébrancher et couper les arbres en billots - No 645245

Date du brevet : 1962/07/24
Date de la demande : 1959/06/18
Titre du brevet : machine à ébrancher et couper les arbres en billots
No. du brevet : 645245
Origine : Canada


Machine for delimbing and cutting trees into logs - No 3029848

Date du brevet : 1962/04/17
Date de la demande : 1960/09/16
Titre du brevet : machine for delimbing and cutting trees into logs
No. du brevet : 3029848
Origine : États-Unis


Embrayage automatique et transmission à vitesse variable - No 724395

Date du brevet : 1965/12/28
Date de la demande : 1962/06/29
Titre du brevet : embrayage automatique et transmission à vitesse variable
No. du brevet : 724395
Origine : Canada


Système de déneigement de chenilles - No 720023

Date du brevet : 1965/10/19
Date de la demande :
Titre du brevet : système de déneigement de chenilles
No. du brevet : 720023
Origine : Canada


Snow-expelling system for endless track vehicle - No 3236568

Date du brevet : 1966/02/22
Date de la demande : 1964/05/25
Titre du brevet : snow-expelling system for endless track vehicle
No. du brevet : 3236568
Origine : États-Unis


Embrayage automatique et transmission à vitesse variable - No 788190

Date du brevet : 1968/06/25
Date de la demande : 1965/10/02
Titre du brevet : embrayage automatique et transmission à vitesse variable
No. du brevet : 788190
Origine : Canada

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